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Conférence : Histoire de l'éclairage

Organisé par le groupe "Conférences techniques"

Par Jean-Pascal Duchemin :

  • Depuis que l’homme a découvert le feu et sait le maitriser, il y a plusieurs centaines de milliers d’années, c’est en brûlant des matières organiques qu’il s’est éclairé à l’intérieur de ses habitats et quand il faisait nuit. Ensuite, l’invention de l’électricité et la découverte de l’effet Joule ont permis la réalisation de lampes à filament de tungstène, matériau réfractaire qui peut être maintenu dans une atmosphère inerte à une température de 2500°C pendant plusieurs milliers d’heures.
     
  • Il fallait se tourner vers des sources qui émettent une plus grande proportion de leur énergie dans le domaine visible pour augmenter l’efficacité des éclairages. Cela s’est d’abord produit avec les lampes dites fluorescentes, plus communément mais improprement, appelées tubes à néon car elles ne contiennent pas de néon (sauf celles qui émettent dans le rose). Dans de telles lampes, la faible pression partielle de mercure qui y est entretenue émet deux raies dans le domaine ultra-violet, une émission qui n’est pas perçue par l’œil mais qui peut, si elle est absorbée par des pigments luminophores, réémettre un rayonnement visible dont la composition est choisie pour que l’œil ait la sensation de recevoir la lumière du soleil. Un facteur voisin de quatre était gagné par rapport aux lampes à filament de tungstène.
     
  • Une autre rupture technologique apporta un gain supplémentaire, les diodes électroluminescentes blanches (LED en anglais pour Light Emitting Diodes). Les éclairages LED émettent une lumière blanche soit parce qu’ils sont composés de plusieurs LED, bleues, vertes, rouges dont la superposition reconstitue la lumière du soleil, soit parce que ce sont des LED bleues recouvertes d’un élément luminophore qui absorbe partiellement le bleu pour réémettre une lumière complémentaire verte, jaune et rouge pour reconstituer la lumière blanche.
     
  • Mais pendant plusieurs décennies, il fut impossible d’obtenir du bleu car pour obtenir l’émission dans le bleu, il faut maitriser la croissance des alliages du type GaAlInN, dit à grand gaps que l’on ne peut faire croitre que sur des substrats de saphir, de carbure de silicium et plus récemment de silicium, matériau bon marché. C’est un Japonais Shuji Nakamura, ingénieur dans la PME japonaise Nichia qui a inventé les diodes bleues à fort rendement. Les diodes blanches actuellement disponibles sur le marché ont maintenant un rendement de 120 lumens par watt soit un facteur dix par rapport aux meilleures lampes à incandescence.
     
  • En ces années 2025, les LED se sont imposées pour l’éclairage, elles semblent toutes venir de Chine mais cette dernière, malgré les apparences maitrise essentiellement l’assemblage des puces élémentaires en une multitude de lampes. Les réacteurs d’épitaxie pour la croissance des hétérostructures GaAlInN/saphir sont fabriqués en Allemagne (Aixton), la technologie des semiconducteurs se fait à Taiwan. Nakamura qui avait reçu le prix millenium pour l’invention de diodes bleus en 2006 se vit récompensé du prix Nobel de physique en 2014 avec deux universitaires japonais.
Jean-Pascal Duchemin possède un diplôme d’ingénieur chimiste de l’ENSI de Caen et une thèse d’Etat qu’il a réalisée au début de sa carrière, sur son lieu de travail, en parallèle de son activité professionnelle, pendant ses temps libres (soirées, week-end, congés).
Jean-Pascal Duchemin a passé la totalité de sa carrière à Thomson-CSF, devenu Thales par la suite. Il débuta sa carrière dans la fabrication des matériaux pour diodes hyperfréquences à un moment où aucun transistor ne pouvait fonctionner aux fréquences utilisées pour les radars. Il a occupé différentes positions entre la recherche appliquée et le développement, faisant plusieurs allers-retours entre le Laboratoire Central de Recherches et les unités de production de composants hyperfréquences et optoélectroniques. En tant que chimiste, il s’est spécialisé dans la croissance en phase gazeuse de couches fines de semiconducteurs III-V de la famille de l’arséniure de gallium, du phosphore d’indium et de leurs alliages, pour les hyperfréquences et l’optoélectronique, technique que l’on appelle épitaxie.
 
Lundi 23 juin 2025
14h30 - 17h30 (GMT +2)
Date d'échéance des inscriptions : 23 juin
L'événement est organisé en présentiel et en ligne
Thales TRT Palaiseau
1 Av. Augustin Fresnel
91120 Palaiseau
En ligne
  • Gratuit Zoom en distanciel
    Palaiseau en présentiel

Lieu

Thales TRT Palaiseau

1 Av. Augustin Fresnel
91120 Palaiseau

Complément d'information (parking, Métro...)

parking Monge situé au 2 rue Jean Pacilly, 91120 PALAISEAU. Tarif : 1€ de l’heure.

Lundi 23 juin 2025
14h30 - 17h30 (GMT +2)
Date d'échéance des inscriptions : 23 juin
L'événement est organisé en présentiel et en ligne
Thales TRT Palaiseau
1 Av. Augustin Fresnel
91120 Palaiseau
En ligne
  • Gratuit Zoom en distanciel
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