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331 - Zoosémiotique et Intelligence artificielle

11 avril 2025 Conférences techniques

Conférence du  10 mars 2025
Par Astride Guillaume

Astrid Guillaume est Docteur habilitée à diriger des recherches (Dr HDR) en sciences du langage à Sorbonne Université.

Elle est Présidente fondatrice de la Société française de Zoosémiotique qui réunit des chercheurs pluridisciplinaires.

Son approche lexicale, théorique et pratique a permis de faire avancer l'éthique animale et le droit animalier.

La zoosémiotique étudie les signes émis par les animaux en sciences du langage.
La zoosémiotique a développé plusieurs axes de recherches transdisciplinaires aux côtés de l'éthologie, la médecine vétérinaire, l'ingénierie pour comprendre les sentiences animalières, les zoolangages, zoolangues et zoodialectes. 
Par sentience animalière, on entend pour un être vivant sa capacité à ressentir notamment les émotions, la douleur et le bien-être ainsi que sa capacité à percevoir de façon subjective son environnement et ses expériences de vie.
Ses observations ouvrent sur le biomimétisme, l'intelligence artificielle, la robotique mais aussi la dénonciation de la souffrance animale par la reconnaissance informatique, numérique, neurobiologique des signes de mal-être ou de bien-être des animaux.
Dans son exposé Astride Guillaume fait un distingo entre les animaux liminaires et ceux qui ne le sont pas.
Ni sauvage, ni domestique, un animal liminaire est un animal qui vit en liberté dans l'espace urbain à proximité des humains. Cette catégorie rassemble des espèces animales très différentes (rats, moineaux, pigeons, lapins, cygnes, canards, fouines...) qui sont toutes implantées par l'urbanisation.
Après les animaux de compagnie, ce sont ces animaux liminaires qui côtoient les humains avec lesquels les échanges peuvent être les plus nombreux.
Parmi ces animaux liminaires, les mammifères marins sont ceux qui ont développé un des langages animaliers les plus avancés. L’IA est un outil utilisé pour tenter de déchiffrer ces langages.
L’IA est aussi utilisé pour développer des systèmes de reconnaissance automatisés de la douleur qui combinent des algorithmes d’IA avec des outils de vision par ordinateur pour analyser les expressions faciales, le langage corporel et d’autres signaux physiologiques.

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