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Crédit: mines.douai

La belle histoire de Thales - Épisode 10

Les polymères piézoélectriques

Des polymères révolutionnaires pour des sonars de nouvelle génération

La recherche scientifique a permis la mise au point de nouveaux matériaux pour développer des sonars de pointe capables de détecter, désigner et identifier des objets de manière passive.

Ces matériaux devaient être légers, sensibles, résistants aux chocs et à la pression, et utilisables en grandes dimensions. L'équipe du Laboratoire Central de Recherche (LCR actuellement TRT) a découvert que certains polymères, tels que le polyfluore de vinylidène, pouvaient être utilisés comme de véritables piézoélectriques organiques, répondant ainsi aux besoins du marché.

Pour élaborer ces polymères, une technique brevetée de cristallisation lente sous un double champ de contraintes mécanique et électrique a été mise au point par l’équipe de François Micheron, offrant une stabilité et une réponse inégalées.

Cette technologie a ensuite été transférée à Thomson Sintra DASM (actuellement Thales Underwater Systems) en 1984, qui a développé une gamme d'hydrophones et de sonars haut de gamme pour la Marine Nationale, tels que des antennes de flanc de sous-marin et des antennes remorquées, pour la détection, la désignation et l'identification acoustique passive en basses fréquences.

Ces recherches fondamentales menées par le LCR en partenariat avec la communauté scientifique ont permis à Thomson Sintra DASM de concevoir et d'industrialiser des systèmes opérationnels qui équipent aujourd'hui la Marine Nationale française ainsi que des versions exportées mondialement et de réputation mondiale.

Les polymères piézoélectriques ont donc ouvert la voie à une nouvelle génération de sonars, marquant une avancée significative dans le domaine de la détection acoustique sous-marine.

Ces polymères connaissent actuellement un regain d'intérêt pour des applications grand public comme gants et autres textiles intelligents.