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Crédit: Femtoquake, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

La belle histoire de Thales - Épisode 9

Les filtres à ondes de surface 

Les filtres à ondes de surface ont révolutionné l'industrie des composants électroniques grand public et militaires.

Grâce à la maîtrise de la génération d'ondes élastiques de surface sur des cristaux comme le quartz et le niobate de lithium, Thomson-CSF a pu réaliser dès 1973 un radar à compression d'impulsions à base de filtres à ondes de surface, une première mondiale.

Les filtres à ondes de surface ont également été utilisés pour des applications grand public, comme des filtres pour téléviseurs et téléphones mobiles.

Ces avancées, protégées par de nombreux brevets, ont permis aux Unités du Groupe chargées des radars et contre-mesures de proposer des équipements de performances accrues, tout en réduisant l'encombrement et le coût des fonctions correspondantes.

Les filtres à ondes de surface sont toujours largement utilisés dans les téléphones portables d'aujourd'hui.

Ces réalisations ont été rendues possibles grâce aux recherches menées par l'équipe de Pierre Hartemann, qui a exploité la similitude de dessin d'un transducteur digité avec la forme de sa réponse impulsionnelle pour synthétiser des filtres à fréquence limitée par des gabarits.

Les productions ont également été assurées en interne Groupe par DTE puis par Microsonics avant d’être transférées à la société Temex (ex-Tekelec).

Grâce à ces avancées technologiques, Thomson-CSF a consolidé sa position de leader mondial dans l'industrie des composants électroniques.

 

Pour aller plus loin :

Le saviez vous ?

Le niobate de lithium (LiNbO3) ou niobiate de lithium est un composé chimique de niobium, de lithium et d'oxygène. C'est un matériau diélectrique solide incolore de structure cristalline trigonale. Le niobate de lithium est largement utilisé dans le marché des télécommunications comme les téléphones mobiles et les modulateurs optiques de type Mach-Zehnder.

Des travaux sur les ondes acoustiques ont été effectués au Département de Physique Appliquée (DPA) de la CSF dès sa création en 1956 dans un laboratoire piloté par B. Derouet puis ensuite par S. Lowenthal.

Des vérifications expérimentales des résultats théoriques ont été effectuées avec des tiges en duralumin, de longueur métrique, épaisseur centimétrique et rapport largeur sur épaisseur de l’ordre de deux, immergées sur une face dans une cuve remplie d’eau et revêtue intérieurement d’absorbant acoustique.

La compression d'impulsion est une technique de traitement du signal utilisée principalement dans le domaine du radar, du sonar et en échographie afin d'augmenter la résolution en distance de la mesure ainsi que le rapport signal sur bruit, par modulation du signal émis.

Bien avant l’utilisation des ondes de surface, le premier radar à compression d’impulsions fonctionnant en Europe occidentale (le radar «Conrad») a été réalisé par Thomson entre 1959 et 1962. Les impulsions de 320 µs à fréquence modulée sur une bande de 0,25 MHz étaient comprimées à 5 µs avec des lignes à retard dispersives à constantes localisées qui occupaient deux armoires.