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La belle histoire de Thales - Saison 3 - Épisode 15

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Valence

En 1942, Crouzet réalise des anémomètrescompensés pour la navigation à l’estime mais est surtout connue pour ses centrales aérodynamiques et ses calculateurs.

De 1950 à 1960, les premiers calculateurs d’estime permettant au pilote de se guider sont analogiques et mécaniques.

Valence est le site historique de la société Crouzet fondée en 1921 par Edouard Crouzet et dont les activités aéronautiques se développent surtout après la Seconde Guerre mondiale.

Avant-guerre, Crouzet avait repris la société parisienne Badin, qui avait construit les premiers anémomètres, dès 1911, en association avec Jaeger.

A partir de 1965, les premiers calculateurs de navigation numériques utilisant des mémoires à tores de ferrite équipent le Jaguar, le Mirage III, le Mirage F1. Ils seront suivis, dans les années soixante-dix, par le système Campanule, destiné lui aussi au Mirage F1 et utilisant des circuits intégrés. Crouzet conserve une activité importante en dehors de l’aéronautique.

A la fin des années 80, la Division avionique AVG de Thomson-CSF grande spécialiste des instruments aéroportés se trouve en concurrence avec le groupe Aérospatiale qui cherche à se diversifier dans les visualisations. En effet, en raison du succès des planches de bord d’Airbus, les deux filiales Crouzet et Sfena de l’Aérospatiale comptent parmi les principaux clients d’AVG. La situation devient vite intenable. Des négociations s’engagent qui conduisent à la création de Sextant Avionique, annoncée en novembre 1988 et réalisée en 1989.

Quatre entités sont concernées, la partie avionique de la division AVG de Thomson-CSF, Crouzet, Sfena et l’Électronique Aérospatiale (EAS) de l’Aérospatiale.

Pour des raisons juridiques, c’est la société Crouzet, cotée en Bourse, qui absorbe les deux autres entités. Rebaptisée Sextant Avionique, elle est elle-même contrôlée par une société conjointe, ATEV, dont le capital est réparti à parts égales entre Thomson-CSF et l’Aérospatiale.

Le chiffre d’affaires de Crouzet en 1988 dépasse alors 2,3 milliards de francs et se répartit en quatre domaines Aérospatial et Défense (30 %), Composants d’Automatismes (35 %), Composants Grand Public (20 %) et Terminaux et Systèmes (15 %).

A partir des années 1990 à Valence, outre les planches de bord des Airbus, l’électronique de vol se développe fortement avec les visualisations (tête haute HUD, tête basse HDD et viseurs de casque), les commandes de vol, les équipements de navigation (inertiels ou GPS), les équipements de surveillance et de communication par satellite (Satcom hérités de Dassault Électronique et de Racal), les centrales aérodynamiques, l’instrumentation, ainsi que les systèmes de gestion de vol (FMS).

1990, la partie Terminaux et paiements est vendue à MONETEL.

De 1991 à 1998 Sextant est dirigée par Jean-Robert Martin puis par François Lureau.

1993, vente de la partie électroménagère.

1998, vente de la partie Espace et de la partie Automatisme de Valence.

1999, Sextant Avionique devient une filiale à 100 % de Thomson-CSF. L’entreprise change de nom pour devenir Thomson–CSF Sextant.

2001, Thomson-CSF Sextant devient la société Thales Avionics SA, partie française de Thales Avionics.

2018, Thales Avionics absorbe trois autres filiales de Thales (Thales Electron Devices, Thales Training & Simulation et Thales Avionics LCD) et change de nom en devenant Thales AVS France.

En 2024, le site de Valence est le centre d'excellence de Thales AVS pour la conception, le développement et l'intégration de systèmes et équipements pour tout type d’aéronefs ainsi que pour la navigation par satellite.

Thales AVS Valence compte actuellement 710 salariés.