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La belle histoire de Thales - Saison 4 - Épisode 07
Thales à l’International
Italie
1948 : création de Finmeccanica, une des multiples divisions intégrées dans la holding de l'Etat italien IRI.
1980 : réorganisation générale du secteur des participations de l’État Italien.
1990 : Finmeccanica qui domine l’industrie de défense italienne, rachète les participations des sociétés britanniques Ferranti et Plessey dans des firmes italiennes dont Elettronica.
Elettronica (ELT)
1951 : Fondation à Rome par le Dr. Ing. Filippo Fratalocchi de la plus importante société Italienne de Défense située via Tiburtina, pour développer et produire des équipements de guerre électronique.
ELT reçoit sa première commande pour un système naval en 1955 et livre son premier brouilleur terrestre à l’armée italienne en 1957 ; mais c’est surtout dans le domaine aéronautique qu’elle va connaître le succès avec le système d’autoprotection du bombardier européen Tornado.
ELT développe ensuite des équipements et des systèmes pour de nombreux avions et hélicoptères. En 1988, les applications aéroportées représentent 70 % de son chiffre d’affaires en guerre électronique, contre 20 % pour le naval et 10 % pour les matériels terrestres.
Pour assurer la logistique de ses produits, ELT crée une première filiale en 1979 à Bonn ; elle en établit une deuxième en 1987 à Madrid, qu’elle cède à Inisel en 1990. Elle cherche également à se diversifier et fonde en Italie des sociétés dans plusieurs domaines : EIS (informatique) en 1979, Eltcom (télécommunications) en 1986, Technosystem (émetteurs de télévision) en 1988 et Eltec (médical et environnement).
La guerre électronique reste toutefois majoritaire avec 87 % du chiffre d’affaires en 1989 (82 % en radar, 5 % en communications). L’informatique militaire et les applications civiles ne représentent que 5 % et 8 % du total.
Entreprise familiale, ELT manque cruellement de capitaux et conclut, en 1984, une alliance avec le groupe britannique Plessey. La part de ce groupe dans le capital, initialement de 35 %, est portée à 49 % en 1988. Une filiale technique et commerciale, de taille très modeste, est créée en Angleterre (elle sera cédée à ses cadres en 1999). Lors de l’achat de Plessey par GEC et Siemens, en 1990, la famille Fratalocchi reprend les 49 % que détenait la firme britannique, en conserve 2 %, et revend les 47 % restant à Finmeccanica.
ELT reçoit l’apport des activités de guerre électronique de Selenia, filiale de Finmeccanica, mais doit céder ses secteurs optroniques et télécommunications. Enzo Benigni, neveu du fondateur, est confirmé comme directeur général.
En 1992, Thomson-CSF et EIS créent une société conjointe, Eisis, située à Rome, pour développer un logiciel destiné au système de missile Eurosam. En 1993, ELT reprend une petite société d’instrumentation, la SEA. Les restrictions apportées à l’exportation par les autorités italiennes, jointes à la baisse du budget de défense, conduisent ELT à se restructurer dès 1986. De 200 personnes à la fin de 1951, les effectifs du groupe Elettronica avaient atteint 600 en 1973 et culminé à 2 100 en 1985. Ils sont ramenés à 1 700 en 1986, 1 500 en 1994 et 1 100 en 1995.
Une alliance est alors conclue entre les deux actionnaires et Thomson-CSF qui prend dans ELT une participation de 26,6 % portée à 33 % en 1997.
Seules les activités de guerre électronique sont conservées.
Les filiales SEA et EIS sont cédées, en 1996, et Technosystem en 1997.
Épaulée par deux grands groupes et concentrée sur un seul domaine, la guerre électronique, Elettronica, avec un effectif de 800 personnes, sort renforcée de cette période difficile.
Au fil des années, l'entreprise a connu de nouveaux développements en élargissant son expertise à de nouveaux domaines, devenant un groupe international et intégré opérant dans les domaines de la défense, de la sécurité et de la cybersécurité, comprenant des filiales (ELT Deutschland en Allemagne), des participations (CY4GATE et E4life) et des bureaux locaux dans 11 pays.
Thales Alenia Space :
1985 : les accords avec le groupe CGE conduisent Thomson-CSF à céder ses activités Spatiales à Alcatel en 1985, seuls les tubes et semiconducteurs hyperfréquences étant conservés.
2000 : Alcatel Space se tourne vers l’Italien Alenia pour le programme Galileo (GPS Européen) et le futur programme d’observation radar COSMO.
2005 : formation d’une Joint-Venture dénommée Alcatel Alenia Space qui devient leader européen du domaine et deuxième mondial.
2007 : Alcatel décide de se recentrer sur son métier de base, celui des réseaux de télécommunications au sol et de s’allier avec l’américain Lucent. Alcatel-Espace qui s’était allié avec l’italien Alenia du Groupe Finmeccanica passe alors sous contrôle de Thales.
Ainsi est formée Thales Alenia Space, TAS, une co-entreprise entre Thales (67%) et Leonardo (33%), qui devint rapidement un leader mondial du domaine.
Avec un chiffre d’affaires de 2.2 milliards d’euros en 2023, Thales Alénia Space emploie 8,600 salariés dans 8 pays et dispose de 16 sites en Europe.